L’importance respective du chant et des instruments varie légèrement d’une région à une autre, mais partout les deux sortes d’accompagnement jouent un rôle important. La danse chantée est pratique ordinaire, c’est le KAN HA DISKAN, le tempo allant de 168 à 175 noires/mn.
Le couple biniou-bombarde était pour ainsi dire inconnu avant le redémarrage des festoù-noz des années 60. Seul le pays Fañch vers Gouarec employait des binious-bombardes. Et encore, ces sonneurs étaient beaucoup plus tournés vers le Vannetais, où ils sonnaient plus souvent pour les noces que vers le pays Fañch où ils n’allaient que pour les fêtes.
Dans tous les pays, l’emploi de la clarinette ou “treujenn-gaol” s’est particulièrement développé. Dans la plupart des communes, c’est le seul instrument utilisé pour les noces, soit en solo, soit en couple, en respectant la métrique du KAN HA DISKAN, l’emploi du tambour avec les clarinettes est aussi mentionné
Le répertoire composite paraît formé à partir de sources multiples. L’une est évidente : ce sont les “ton” de la gavotte chantée. C’est la façon dont les chanteurs interprètent les mélodies, qui spécialise celles-ci comme plin ou fisel. Certains airs qui à Scrignac par exemple, servent la gavotte, accompagnent le plin à Maël-Pestivien. Sauf au voisinage du pays fisel, il semble que la distinction entre “ton simple” (2 phrases de 8 tps) et “ton double” (1 phrase de 8 tps suivie d’une phrase à 16 tps) ne soit pas faite. L’autre source est le répertoire de la ronde du pays gallo, les deux régions ont en tous cas des thèmes musicaux en commun. Les échanges peuvent s’être produits dans les deux sens, mais J.M. Guilcher présume une influence plutôt d’Est en Ouest.